La douleur du prépuce

La contrepartie va s’avérer en fait assez douloureuse…La circoncision sera donc le point d’identité des descendants d’Abraham, ceux qui croient en El Shaddaï, le Dieu Puissant. Outre la mention de la date obligatoire pour cette opération, il est important de noter que même les esclaves de la maison y seront obligés. A ce stade, il ne s’agit donc pas d’une appartenance biologique ou génétique, mais d’une appartenance effective à une maison (on se souvient qu’un esclave est souvent acheté et qu’il appartient de fait à la maison, mais on se souvient aussi qu’Eliezer de Damas, le serviteur d’Abraham, serait éventuellement son héritier).

La circoncision était largement pratiquée dans l’Egypte ancienne, on en retrouve des images dans les bas-reliefs de certains tombeaux égyptiens datant de -2000/-2500. L’auteur savait probablement que certains peuples étaient circoncis, mais d’autres non (les Philistins par exemple) : l’absence de prépuce était un signe de fidélité inscrit dans la chair, certes, mais peut-être aussi un signe de sélection politique.

On pense que le dernier paragraphe est un ajout tardif des années -300 : à cette époque, Alexandre le grand avait pris la place des Perses, or il s’avère que ni les Grecs ni les Romains ne pratiquaient la circoncision qu’ils considéraient comme une mutilation. À la mort d’Alexandre, on a vu un grand mouvement culturel en Palestine pour absorber les habitudes grecques, un mouvement appelé « hellénisation ». On trouve dans le livre des Maccabées, en 1Me 1.15, le commentaire suivant : « ils se refirent le prépuce ».

Bref, nous avec nos tatouages, on n’a vraiment rein inventé…