Ici commence vraiment le travail de la création. Nous allons voir que chaque œuvre est structurée sur un même schéma : une introduction (Dieu dit), un ordre (que la lumière soit), une réalisation (et la lumière fut), une constatation (une évaluation du résultat souvent couplée à une nomination : Dieu vit que cela était bon), et le rappel du temps de l’horloge (premier jour). Il est amusant de constater que dans ce passage nous allons découvrir 10 introductions, que chacun pourra rapprocher du décalogue (les 10 commandements) de l’Exode 20.1-17
Dieu commence par la lumière : la lumière ouvre le domaine du visible, Dieu est le premier qui a vu, ce qui va lui permettre de juger sa création. La lumière permet la compréhension qui mène à la raison, cad à la distinction et à la mise en ordre. C’est aussi le premier geste que l’on fait quand on pénètre dans une pièce sombre. Tout le monde cherche à y voir clair.
La séparation de la lumière et des ténèbres, que l’on va souvent retrouver dans les évangiles comme l’image du bien et du mal, va ici constituer le premier métronome, la définition de la journée et du rythme diurne. A l’époque, la journée commençait le soir.
Dieu nomme le jour et la nuit.