Nous retrouvons notre banquet de pharisiens pour un deuxième conseil, non pas dirigé celui-ci aux invités et à leurs places, mais à l’hôte de ces lieux.
Le message est beaucoup plus clair, il n’y a pas de parabole, juste une série de conseils avisés. Il s’adresse parfaitement aux membres de la communauté de Luc, que l’on sait plutôt aisés. Luc les invite donc à faire preuve d’une véritable charité : plus que de distribuer de l’argent, ouvrir sa table à ceux qui sont rejetés, à la population pour laquelle Matthieu à écrit ses fameuses béatitudes.
Luc aussi utilise une béatitude discrète « tu seras heureux ». Un bonheur en deux temps : le premier dès le lendemain du repas, le bonheur que procure le sentiment d’avoir fait du bien aux autres, à ceux qui en avaient vraiment besoin. Le deuxième bonheur à l’heure de la résurrection, quand Dieu s’en souviendra.
On voit bien que dans cette partie, on a quitté les leçons de savoir-vivre pour aborder celles du savoir-aimer.
Un petit commentaire enfin sur les derniers mots de Luc : la résurrection des justes. Il y avait deux mouvements au sein des juifs comme au sein des chrétiens, concernant qui auraient droit à la résurrection : la première opinion serait de dire que seuls les justes seraient ressuscités, la seconde serait de dire que la résurrection est pour tous, et qu’après celle-ci, viendrait le jugement dernier qui ferait la véritable séparation. Le débat n’est pas encore vraiment tranché au temps de Luc…