Un tout petit passage qui correspond à la 2ème annonce de la passion (la 1ère est en Lc 9,22 et la 3ème en Lc 18,31). Alors que dans les deux autres annonces, Jésus va jusqu’à prévoir sa mort et sa résurrection, ici il ne parle que d’être livré aux hommes. Ce chapitre 9 est un peu bizarre : on a l’envoi en mission, la confession de Pierre, la Transfiguration, la guérison de l’épileptique…bref tout va bien, le développement du fils de l’homme semble marcher comme sur des roulettes, et puis au milieu, cette phrase qui glace l’enthousiasme des disciples. On sent dans le dernier verset la mainmise de Dieu qui fait dire à Jésus des choses que personne ne peut comprendre, et qui transmet une certaine crainte aux disciples puisqu’ils ont peur de l’interroger. Bizarre, non ?
Aujourd’hui L’Eglise catholique fête Saint-Jérôme, un père de l’Eglise (nommé Docteur de l’Eglise) qui aura passé une bonne partie de sa vie à traduire les textes de l’Ancien et du Nouveau Testament du grec au latin, une traduction qu’il cherche précise et didactique en fonction de ce qu’il sait de la réalité historique de son époque. Je le cite : « l’interprétation spirituelle doit rester conforme à la vérité historique, dont l’ignorance fait tomber beaucoup d’interprètes dans l’aveuglement ». En parallèle de ses œuvres littéraires, il s’est fait de nombreux ennemis en dénonçant la cupidité du clergé régulier et des évêques. Ces travaux datent de l’an 400, il correspond avec Saint-Augustin. Il est un passionné du célibat et de la virginité des femmes…
Dans la peinture, il est représenté en Cardinal avec une croix, une bible et un crâne de cadavre. Or il n’était pas cardinal (ce titre n’est apparu qu’aux alentours de l’an 1000) et le crâne est une invention de la peinture hollandaise du 17ème siècle pour représenter la vanité, ce qui n’a rien à voir ni avec sa vie, ni même avec sa légende…bon, cela arrive parfois, il faut toujours se méfier des images.