Puisqu’Il se laisse trouver

Je vous envoie au 23 Août dernier pour la lecture et l’explication du texte de Matthieu sur les ouvriers de la onzième heure (Mt 20, 1-16). Nous prendrons aujourd’hui la 1^ère lecture, un paysage d’Esaïe, le dernier paragraphe du 2^ème livre. Je vous rappelle qu’il s’agit d’un texte de l’année -550, pendant l’exil à Babylone ; le prophète voit grandir Cyrus, le roi de Perse, et il comprend qu’il va vaincre Babylone, ce qui va constituer une opportunité pour Israël. Esaïe est dans ce passage un message d’espoir et d’appel à la conversion, c’est un texte de promesses : la parole de Dieu est LE repère de ceux qui le cherchent. Après avoir trouvé Dieu, le méchant peut réorienter sa vie vers le bien, sans jamais chercher à se l’approprier (on garde en mémoire le culte des idoles Babyloniennes).

Ce texte est magnifique : « Recherchez le Seigneur ». Il s’agit là d’une obligation, d’un devoir. Esaïe ne dit pas : « cherchez la paix, cherchez le bonheur, cherchez la joie, cherchez la gloire… » Il dit cherchez le Seigneur, et quand vous l’aurez trouvé, alors vous connaîtrez la joie et la paix, et vous aurez aussi l’admiration du monde. Si certains parfois ont du mal à distinguer la philosophie de la théologie, ils ont là la réponse. La théologie n’est pas la recherche du bien vivre, elle est la recherche de Dieu.

Le parallèle que le prophète envisage entre le cycle de l’eau, tout à fait à la mode vaticane actuellement, et le cycle de la parole de Dieu est une très belle image…une efficacité qui se voit jusque dans les plantes sauvages.

Je trouve vraiment ce texte magnifique, parce qu’il date de 2.500 ans plus ou moins, il aurait pu être écrit hier. Il pourrait être le texte de référence de Jesusfacile.com, tant cette idée de recherche permanente de Dieu me tient à cœur. Si on pense que peut-être Dieu existe, alors cela fait part de notre devoir d’homme d’aller à sa recherche, tout comme des générations avant nous, et sans avoir la prétention de vouloir penser que nous sommes plus près de Lui que ceux qui nous ont précédés. Et garder en tête que commencer tard n’est pas un handicap, ceux de la onzième heure ont autant gagné que les premiers.