La question du rôle des femmes dans le chrétienté n’est pas nouvelles : on en a beaucoup parlé depuis des siècles, on en parle encore aujourd’hui, surtout avec le programme de réforme du pape François. Il est difficile d’en parler, tant l’Eglise nous paraît tellement décalée sur le sujet.
Ce qui est certain, c’est que la femme Palestinienne du temps de Jésus n’avait que peu voix au chapitre. Dans les religions païennes, c’était bien pire : elles n’étaient considérées que comme objet de plaisir, un objet marchand. Chez les juifs, la femme était chargée de faire des enfants. Qu’elles soient au milieu de la caravane des disciples est en soi une révolution : ce sont des femmes qui ont été guéries par Jésus, Jeanne ayant même quitté son mari pour suivre et financer Jésus.
Bref, Luc nous décrit des femmes issues d’un certain niveau social, tout comme le sont les femmes de sa communauté. C’est Paul qui nous donnera le plus d’exemples de femmes intégrées dans les premières églises ; on a appris depuis par la recherche historique que ce sont elles en fait qui ont permis le développement des premières églises, en hébergeant bien souvent les assemblées de fidèles au sein de leurs maisons.
Il semblerait que Jésus ait été assez proche de Marie Madeleine, au point de l’envoyer annoncer aux disciples sa résurrection. La mère de Jésus se trouve présente dans tous les évangiles, et elle est bien souvent à l’initiative des actes de son fils (à Cana par exemple). Ce sont donc probablement les premières communautés chrétiennes qui les ont reléguées à des rôles logistiques ou administratifs.
Dans une Eglise toujours dirigée par des hommes, elles auront bien du mal à revenir au premier plan. Avec le temps peut-être et qui sait, avec la grâce de Dieu.