Ninive et Salomon

Les Pharisiens viennent de se prendre une sacrée volée de bois vert au v. 31 à 36 : « Engeance de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, alors que vous êtes mauvais ? Car ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du cœur. L'homme bon, de son bon trésor, retire de bonnes choses ; l'homme mauvais, de son mauvais trésor, retire de mauvaises choses. Or je vous le dis : les hommes rendront compte au jour du jugement de toute parole sans portée qu'ils auront proférée. » Ils reviennent donc vers Jésus à la recherche du signe messianique qui les ferait comprendre.

Dieu a l’habitude en effet de se faire reconnaitre par des signes. Pour n’en citer qu’un, ce sera Esaïe 7.14 « Aussi bien le Seigneur vous donnera-t-il lui-même un signe : Voici que la jeune femme est enceinte et enfante un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel. » Le signe de Jonas est que lui aussi fut englouti 3 jours et 3 nuits dans le ventre du monstre marin (Matthieu en fait un parallèle avec le passage de Jésus au tombeau). Quant au signe de la Reine de Saba, on le trouve en 2 Chroniques 9 ou en 1 Rois 10.7 « Je n'avais pas cru à ces propos tant que je n'étais pas venue et que je n'avais pas vu de mes yeux ».

Le peuple de Ninive comme la Reine de Saba ont su reconnaître Dieu au travers des signes envoyés. Il est surprenant de constater que Jésus refuse aux juifs un signe de plus. Il y a certes plus que Ninive ou que Salomon, mais il y aura moins de signe et encore moins de reconnaissance de la part des hommes.

Matthieu essaie de nous présenter des juifs indignes de reconnaître Dieu…oui, peut-être.