Le sel et la lumière

Les chapitres 5 et 6 de l’évangile de Matthieu sont appelés le discours sur la montagne, en référence à Moïse qui a reçu les tables de la loi sur le mont Isaïe. Matthieu y a regroupé quelques idées fortes sur la vie du chrétien, sur l’enseignement de Jésus.

Si Matthieu nous parle du sel et de la lumière, c’est parce qu’il s’agit de symboles forts pour un juif. Le sel, au-delà de ses qualités gustatives et protectrices des aliments, est le considéré par les juifs comme un symbole de pérennité (les sacrifices du Temple sont salés, on partage du sel pour sceller une alliance). La lumière est le symbole de la Torah, de l’enseignement. Dans le Psaume 119.105 « Ta parole est une lampe pour mes pas, une lumière pour mon sentier. »

Dans sa communauté qui a perdu l’espoir de revoir le Christ vivant, Matthieu se doit d’insister sur le fait que le sel dénaturé ne vaut plus rien, qu’il n’y a aucun moyen de revenir en arrière pour récupérer ses propriétés de saveur ou de protection : Un chrétien ne peut s’oublier, son comportement doit rester exemplaire, au risque d’être éliminé par les hommes.