Pour comprendre ce passage, il nous faut revenir un peu en arrière au verset 16,12 « J'ai encore bien des choses à vous dire mais vous ne pouvez les porter maintenant ; » On se souvient que Jésus nous explique qu’on ne peut pas tout comprendre sans avoir vécu la résurrection. Mais il nous explique aussi que dès qu’on aura connu la résurrection, alors on pourra comprendre les paroles de Jésus sans qu’il n’y ait besoin de passer par des paraboles et des explications : 16,25 « Je vous ai dit tout cela de façon énigmatique, mais l'heure vient où je ne vous parlerai plus de cette manière, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père ».
Eh bien aujourd’hui, les disciples ont décidé que ça y est, ils sont assez grands pour comprendre et qu’ils savent tout : ils reconnaissent l’omniscience de Jésus et son origine divine. Ils sont certains d’avoir atteint une compréhension parfaite de ce que leur dit le Christ. Et c’est pour la première fois une proclamation collective du groupe.
Mais Jean va prêter un peu d’ironie à Jésus qui va demander « croyez-vous enfin ? » Et d’annoncer que dans peu de temps, au moment de son arrestation, ils vont tous s’en aller en laissant Jésus seul avec son père.
Le dernier paragraphe n’est pas lié à cette dispersion des disciples au pied de la croix ; il s’agit d’une conclusion du discours d’adieu. On se souvient que la paix de Jésus est une paix divine, intemporelle, sur laquelle on peut confier car elle ne saurait être remise en cause du jour au lendemain. Jésus boucle son message d’adieu sur le don de la paix, et sur un message de courage pour affronter le monde.
Du courage, il va lui en falloir aussi.