Petit pas en avant pour retrouver notre paraclet, dévoilé cette fois comme le représentant autorisé du Christ.
Et puis l’annonce des heures sombres à venir, avec une description des exclusions qui ont eu lieu bien après la mort de Jésus. Ce n’est qu’en 70 que les juifs qui cherchaient à restructurer leur religion à partir de la prière des synagogues en l’absence du Temple, ont rédigé la prière des 18 demandes (la Tefillah), la 12ème de celles-ci étant appelée la bénédiction contre les hérétiques :
« Que les apostats-renégats n'aient plus aucun espoir ; que le pouvoir de malheur [l’Empire romain] disparaisse rapidement de nos jours, que les « notsrim » (les nazôréens, une secte juive qui croyait que Jésus était le messie) et les « minim » (les hérétiques) aillent sur l'heure à leur perte, qu'ils soient effacés du livre de vie et qu'ils ne soient pas mentionnés parmi les justes. Béni soit le Seigneur qui courbe les méchants (les orgueilleux). »
Ce sont en fait les Pères de l’Eglise qui au 2ème siècle ont considérés cette prière comme étant la justification profonde de la violence des juifs contre les chrétiens ; ce qui était assez exagéré, car le texte ne met pas en cause directement les judéo-chrétiens mais bien plutôt ceux des juifs qui cherchent encore à garder une oreille sensible à Jésus.
Le péché dans ce passage n’est pas d’oublier les commandements du Christ, mais de refuser la révélation. Une fois encore, il est toujours bon d’annoncer avant ce qu’on a pu constater après, et même Jean ne s’est pas gêné pour le faire.