Le programme de lecture nous prive de quelques versets qui organisent une discussion entre Jean le Baptiste et ses disciples. Il dira notamment « il faut que celui-ci grandisse et que moi je diminue ». Dans ce passage également, c’est le Baptiste qui parle dans un monologue prévu pour ses disciples.
Il s’agit du témoignage de Jean qui éclaircie la différence entre Jésus et lui-même : Jésus vient du Père, ce qu’il dit a plus de poids que ce que le Baptiste peut lui-même dire dans sa condition d’homme.
Et la Baptiste va reprendre la description d’un lien parfait entre le Père et le Fils, ainsi que la théologie du jugement selon Jean : celui qui croit est sauvé. Il reprendra l’expression de la colère de Dieu qui lui est habituelle (la prédication du Baptiste est basée sur la colère imminente de Dieu ) mais de la même façon que pour Jean, si la vie éternelle peut déjà être maintenant, alors la colère de Dieu est elle aussi déjà maintenant, et non plus repoussée à une date inconnue.
Alors que dans les autres évangiles on a pu comprendre une certaine compétition entre les deux prêcheurs (on se souvient que Jean ne sait pas trop que penser de son cousin et envoie des disciples lui demander s’il est bien le messie qu’il est supposé annoncer), Jean nous sert plutôt l’image d’un Baptiste vieillissant qui a très bien compris la nature divine de Jésus et qui s’incline bien volontiers devant sa prééminence.
Le Baptiste en passeur de témoin…