Nous reprenons le discours avec Nicodème que nous avons lu hier, dans lequel Jésus explique que le Salut vient de l’unique volonté de Dieu et que celle-ci est comme le vent, on ne sait ni d’où il vient ni l’endroit où il va. Et puis Jésus dit aussi l’opposition entre celui qui est né de la chair et celui qui est né de l’Esprit.
Cette sortie de Jésus provoque l’incompréhension de Nicodème, qui est en fait l’incompréhension de la hiérarchie juive. Et Jésus de se moquer avec cette ironie qui est assez particulière à Jean : tu es maître et tu ne sais rien ! On se souvient qu’hier Nicodème avait dit « nous savons que tu es un maître et que tu viens de la part de Dieu ». Jésus oppose à ce faux-savoir (que l’on retrouvera bien entendu chez l’aveugle de naissance qui se met à voir quand ceux qui disent voir sont en fait aveuglés), son expérience à lui, car Jésus se présente bien comme venant du Père et comme un témoin qui ne fait que répéter ce qu’il a vu et entendu. Et de laisser entendre que si les juifs ne comprennent pas ce qui se passe au niveau des hommes, comment pourraient-ils comprendre les choses de Dieu.
Et puis Jésus reprend cette image du serpent d’airain que nous avons déjà vue. Mais il y a une différence avec le texte du livre des Nombres 21, 8-9, c’est qu’ici ce n’est pas la vue qui sauve mais la foi. C’est croire qui donne la vie éternelle.
L’objectif de ce passage est de faire comprendre aux juifs qui si la Torah ne leur permet pas de comprendre Dieu, alors c’est qu’elle n’est pas suffisante. Ils ne pourront comprendre qu’en acceptant la révélation, cad en reconnaissant le caractère divin de Jésus.
Ce qui s’appelle renvoyer le pauvre Nicodème dans ses quartiers…