Nous avons lu ce passage le 16/11 dernier ; il existe également chez Matthieu (24) et chez Marc (13), un peu plus détaillé. On se souvient que la construction du nouveau temple de Jérusalem a une dimension exceptionnelle qui laisse le peuple béat d’admiration. Ce temple, Jésus l’a vu en travaux de son vivant puisqu’il a été achevé en +66, 4 ans avant d’être détruit par les romains. Il va de soi que la construction en impose et que de nombreux juifs sont si admiratifs qu’ils pourraient en oublier les paroles de Jésus qui sont beaucoup plus austères et beaucoup moins grandioses.
Le problème des évangélistes est de lier 3 évènements qui puissent s’identifier avec le retour du Christ dans sa gloire : la destruction du temple et la fin du monde (le jugement dernier). En 80, ils ont déjà vu la destruction du temple (si souvent annoncée dans l’ancien testament), il leur faut maintenant attacher la fin du monde (le problème principal des juifs) et le retour du Christ pour le jugement dernier. Et cela sans avoir aucune idée de la date bien entendu. Mais puisque la 1ère partie a déjà eu lieu, cela donne de la crédibilité à la suite des évènements.
Existent à la fin du 1er siècle de nombreux groupes qui s’invitent pour expliquer aux chrétiens ce qu’ils devraient penser et savoir sur Jésus et sur Dieu ; ce sera le sujet principal des épîtres de Saint Jean. Ces groupes développent des théories un peu foireuses qui représentent un risque pour les disciples. C’est le cas par exemple des gnostiques qui disent connaître tout de Dieu, qui refusent à Jésus le titre de Fils de Dieu et qui s’assoient en permanence sur ses commandements. Les évangélistes appellent ces groupes des prophètes de mensonge, et ils invitent les communautés à ne pas se laisser influencer.
Marc et Matthieu nous promettent « les douleurs de l’enfantement ». Luc est médecin.