Nous avons lu ce passage le 17 juillet dernier, merci de retrouver mon commentaire sur www.jesusfacile.com; nous y avons parlé d’action et de contemplation.
Cette histoire de Marthe et Marie, les deux sœurs du Lazard de l’évangile de Jean, est encore une façon que trouve Luc de nous remettre à notre place. En relisant ce passage, on se rend compte que ce n’est pas la question du service qui est en cause, même s’il est facile de tirer comme conclusion que l’écoute est plus importante que le service. Non, le mot clef c’est « compliqué ». Pourquoi Marthe choisit-elle de faire un service compliqué ? Tout simplement parce que c’est une manière protocolaire de démontrer l’importance que l’on attache au visiteur. Ce que nous dit Luc concernant Jésus, est que plutôt d’organiser une réception digne de sa grandeur, il serait plus utile de lui accorder de l’attention, et toute l’attention qu’il mérite.
Nous sommes dans la même veine que l’histoire du bon Samaritain : il est le seul avoir donné l’attention nécessaire au pauvre type qui s’est fait amocher sur la route ; le prêtre et le Lévite sont passés dans toute leur morve ecclésiale en ne donnant aucune attention à celui qui en avait besoin. Et c’est ce qui risque de nous arriver si nous nous complaisons facilement dans le faste des grandes cérémonies religieuses, si on donne plus d’importance à la forme qu’au fond. C’est ce qui parfois m’agace dans la liturgie des fêtes, c’est qu’à grands renforts de chants, d’orgues, d’encensoir, d’habits et de cérémonial, on en arrive à oublier le principal, cad le message de Jésus.
Donc notre ami Luc qui bouffe facilement du riche bouffe aussi du prélat et s’attaque volontiers à notre désir de décorum. Clairement Luc apprécie la simplicité.