Il faut que je rectifie mon commentaire du 15 juillet dernier sur Matthieu 12, 1-8. J’avais expliqué que les pharisiens exagéraient un peu car dans le Deutéronome 23, on parle de la nourriture du passant et du droit humanitaire que les gens ont de se rassasier en passant auprès d’un champ de blé. Mais chez Matthieu, on a la date exacte de ce passage qui est le 2ème Sabbat du 1er mois, défini dans le Lévitique 24, 5-9, comme la date de la fête de la 1ère gerbe. Or il est interdit de consommer du grain de la nouvelle récolte avant d’avoir célébré cette fête. Il y a donc bien un sujet de controverse !
Ce qui est bien avec la loi juive, c’est qu’on arrive à toujours trouver un commandement pour interdire. Et c’est bien là que Jésus veut en venir, que ce soit raconté par l’un ou l’autre des évangélistes. La rigidité ne sert à rien, la loi naturelle doit passer avant la loi religieuse, la santé avant la Torah.
Hier Luc nous présentait une religion de la joie, aujourd’hui il nous parle d’une religion de l’intelligence, qui sait montrer une certaine flexibilité.
En nous rappelant que Dieu a fait le Sabbat pour le bien de l’homme (son repos hebdomadaire) et que c’est donc le bien de l’homme qui devrait commander nos actes. Et puis de nous rappeler, même si la forme littéraire est celle d’une simple controverse avec les juifs, que si Dieu a fait le Sabbat, comme Jésus est le Fils de Dieu, alors il est le maître du Sabbat.
Une manière de séparer les serviettes et les torchons en somme.