Nous sommes encore au début du discours sur la Montagne de l’évangile de Matthieu, un discours pendant lequel le Rabbi enseigne. Il convient donc de lire ce passage à la lumière de l’Ancien testament.
Le sel donne du goût et préserve les aliments. Il fallait que les offrandes au temple soient salées, pour donner de la longévité à l’alliance entre Dieu et l’homme. Mais si le sel prend l’eau, il ne sert plus à rein, on peut le fouler au pied. Et il faut se souvenir qu’une terre riche en sel, comme les juifs en ont autour de la mer morte, est une terre stérile.
La lumière qui éclaire les hommes était pour les juifs la Torah. A l’époque, la plupart des maisons n’avaient qu’une seule pièce, une seule lampe permettait d’éclairer toute la maison. Le boisseau est une mesure en bois pour doser le grain, comme un seau, et on l’utilisait souvent à la campagne pour éteindre la lampe sans faire de fumée, comme un éteignoir de nos jours (la petite clochette en métal au bout d’un manche que l’on trouve dans les bonnes maisons…mais aussi dans les églises pour éteindre les cierges en haut de l’autel sans devoir grimper sur l’escabeau).
Jésus nous fait une déclaration d’identité, il ne nous donne aucun ordre, aucune consigne. Si ce n’est d’assumer notre état, celui de donner du goût à la vie et d’éclairer le monde par notre amour et nos œuvres.