La 1ère partie répond à une question juive : où est Dieu ? où habite-t-il ? Le Temple n’existe plus à partir de 70, et les juifs vont remplacer le temple par la Torah dont la lecture va se faire dans les synagogues. Or Jean insiste : Dieu ne va pas habiter dans les synagogues, mais chez vous, en vous : ce qui fait bien référence à Ezéchiel 37 (je conclurai avec eux une alliance de paix, je mettrai mon sanctuaire au milieu de vous) ou à Zacharie 2, 14 (crie de joie, réjouis-toi fille de Sion, car me voici ! Je viens demeurer au milieu de toi). Dieu n’est pas forcément visible de tous (c’est le moins que l’on puisse dire), il ne l’est que de ceux qui obéissent à sa loi de l’amour.
La deuxième partie est essentielle dans l’évangile de Jean : Jésus nous quitte, mais il nous laisse avec l’Esprit, appelé chez Jean, Paraclet, cad l’avocat. Celui qui va nous défendre et qui va entamer avec nous une réflexion profonde sur nous-même. Jésus nous disait ce qu’il convenait de faire et de penser ; l’esprit de vérité, le paraclet, va nous aider à entamer une recherche sur nous-même, un esprit de lucidité qui va nous amener à une transformation intérieure en vue de se souvenir et de s’approcher des paroles laissées par Jésus.
Le Père a d’abord envoyé son fils, il enverra ensuite son esprit saint pour nous aider à penser à l’image que nous avons de lui en son fils. Encore une fois, ne tombons pas dans l’écueil de vouloir représenter chaque élément de la Trinité. On a pu voir Dieu en la personne de Jésus, on va penser à lui au travers des échanges de notre conscience avec l’esprit, mais l’entité est unique, elle est Dieu.
Non le Paraclet n’est as un parapet qui nous empêche de tomber ni un paratonnerre qui nous protège de la colère de Dieu…c’est juste un autre nom pour l’esprit Saint.