Je suis la porte

Jn 10, 1-10
mai 9, 2022

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis mais qui escalade par un autre côté, celui-là est un voleur et un brigand.

Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Celui qui garde la porte lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix ; les brebis qui lui appartiennent, il les appelle, chacune par son nom, et ils les emmène dehors.

Lorsqu’il les a toutes fait sortir, il marche à leur tête, et elles le suivent parce qu’elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger ; bien plus, elles le fuiront parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas la portée de ce qu’il disait.

Jésus reprit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés.

Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir.

Le voleur ne se présente que pour voler, pour tuer et pour perdre ; moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance.

Commentaire

A priori, rien de bien compliqué : Jésus est l’envoyé du maître, il connaît chacun par son nom, il est celui qu’il faut suivre, il est la porte du paradis (la porte du ciel comme en Gn 28,17) qui mène à découvrir les dons de Dieu. Pour Jean, il est normal que les disciples ne comprennent pas les paraboles quand ils les entendent, car on ne peut les comprendre qu’en ayant eu connaissance de la résurrection : c’est elle qui ouvre les yeux et nous fait comprendre le sens réel de ces paraboles que Jésus nous racontait.

A part que d’habitude, on parle du bon berger comme celui qui ramène les brebis le soir à l’enclos pour qu’elles passent la nuit, comme c’est la coutume en Palestine à cette époque. Or dans ce passage, le bon berger est celui qui fait sortir les brebis de l’enclos pour leur trouver un bon pâturage. C’est vrai que cela fait partie du job de berger, mais pourquoi avoir changé l’image du berger transmise par les autres évangélistes ? Tout simplement parce qu’à partir de 65, la Palestine est en pleine ébullition politique et qu’après la destruction du temple (70), les juifs vont expulser les chrétiens des synagogues, et que ceux-ci, en tout cas la communauté de Jean, vont se retrouver à Ephèse. Donc on comprend mieux l’histoire des brebis (le peuple chrétien) qui quittent l’enclos (les synagogues de Palestine) pour aller vers de nouveaux pâturages (la Turquie) où les brebis pourront aller et venir en toute sécurité. On comprend alors que les prêtres et les scribes pharisiens tenaient plus du voleur que du berger…

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