Il s’agit d’un texte important chez Marc. Nous sommes juste après l’échec de la prestation à la synagogue de Jérusalem et Jésus décide d’envoyer ses hommes en mission. Il est important ce passage car l’envoi en mission est une clef pour comprendre la foi chrétienne. Il en choisit 12, mais on sait bien que le chiffre 12 a son importance, et pas qu’à cause des 12 tribus d’Israël. Quand Jésus en choisit 12, cela veut dire qu’il s’adresse à toute son église, et non pas qu’aux 12 choisis. Et donc c’est bien chaque chrétien qui entend aujourd’hui cet envoi en mission. Il n’est pas possible de se dire chrétien sans devoir assumer un peu de charge missionnaire.
Alors le but principal de la mission selon Jésus : lutter contre les esprits impurs, cad lutter contre le mal, contre Satan. Si on essaie de traduire cela en notre langage moderne, il dit à ses disciples de remettre d’aplomb ceux qui ne le sont plus, qu’ils soient fous, malades, ou qu’ils fassent le mal. C’est pour cela qu’en conclusion on dira qu’en plus de chasser les démons, ils guérissaient les malades. Sans oublier de proclamer la nécessité de se convertir.
Partir deux par deux, pour s’épauler. Ce que l’Eglise a oublié de faire trop souvent, quand on voit encore aujourd’hui tant de prêtres seuls et isolés. Partir dans le plus grand dénuement, pour ne pas provoquer l’envie, pour afficher une pauvreté qui va de pair avec une humilité. Ne pas changer sans arrêt de maison, pour montrer une certain attachement aux hôtes et ne pas tomber dans l’image du juif errant, pour montrer une certaine tranquillité.
Et puis, si ça ne marche pas, on n’insiste pas, on s’en va dans un autre village. En secouant la semelle de sandales on montre que l’on n’emporte rien, même pas un peu de poussière, que nous sommes quittes et sans dettes. Il n’est pas certain que les missions aient toujours été comme cela, mais enfin…c’était cela l’idée au début.