Gardez mes lois : n’accouple pas deux espèces différentes de ton bétail ; ne sème pas dans ton champ deux semences différentes ; ne porte pas de vêtement en étoffe hybride, tissée de deux fibres différentes. Si un homme a des relations sexuelles avec une femme et qu’il s’agisse d’une servante réservée à quelqu’un, mais ni rachetée ni affranchie, cela donne lieu à une indemnisation ; ils ne sont pas mis à mort, car elle n’était pas affranchie ; l’homme amène un bélier à l’entrée de la tente de la rencontre, en sacrifice de réparation pour le SEIGNEUR ;
Quand vous serez entrés dans le Pays et que vous aurez planté n’importe quel arbre fruitier, vous tiendrez son fruit pour quelque chose d’incirconcis ; pendant trois ans il sera incirconcis pour vous, on n’en mangera pas ; la quatrième année, tout son fruit sera consacré au SEIGNEUR dans une fête de louanges ; la cinquième année, vous en mangerez ; c’est ainsi que votre récolte ira en augmentant. C’est moi, le SEIGNEUR, votre Dieu.
Ne mangez rien au-dessus du sang ; ne pratiquez ni magie, ni incantation ; ne taillez pas en rond le bord de votre chevelure, et ne supprime pas ta barbe sur les côtés ; ne vous faites pas d’incisions sur le corps à cause d’un défunt et ne vous faites pas dessiner de tatouage. C’est moi, le SEIGNEUR.
Ne déshonore pas ta fille en la prostituant, de peur que le pays ne se prostitue et qu’il ne se remplisse d’impudicité ; Ne pratiquez pas la divination ; n’y recourez pas, car cela vous rendrait impurs. C’est moi, le SEIGNEUR, votre Dieu.
Lève-toi devant des cheveux blancs et sois plein de respect pour un vieillard ; c’est ainsi que tu auras la crainte de ton Dieu. C’est moi, le SEIGNEUR.
Quand un émigré viendra s’installer chez toi, dans votre pays, vous ne l’exploiterez pas ; cet émigré installé chez vous, vous le traiterez comme un indigène, comme l’un de vous ; tu l’aimeras comme toi-même ; car vous-mêmes avez été des émigrés dans le pays d’Egypte. C’est moi, le SEIGNEUR, votre Dieu.
Ne commettez pas d’injustice dans ce qui est réglementé : dans les mesures de longueur, de poids et de capacité ; ayez des balances justes, des poids justes, un épha juste et un hîn juste. C’est moi, le SEIGNEUR, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte.
Gardez toutes mes lois et toutes mes coutumes et mettez-les en pratique. C’est moi, le SEIGNEUR. »
Commentaire
A l’exception de la 1ère partie qui insiste sur l’interdit des mélanges (on se souvient de l’impureté des animaux hybrides), les autres commandements sont donnés en vue de l’installation future en terre sainte. Certains détails méritent un peu d’explication.
Le viol d’une esclave peut être considéré comme un mélange inconvénient. Nous sommes dans le cas où la jeune esclave est déjà promise à quelqu’un, mais elle n’est pas encore affranchie, donc le maître est encore son propriétaire : il a donc le droit de la violer, mais il fait une offense à Dieu, auquel il doit sacrifier pour obtenir son pardon.
La notion de fruit incirconcis est à lier à la situation des nouvelles terres cultivées : il convient de laisser pousser l’arbre fruitier pendant 4 ans avant de commencer à manger de ses fruits ; le rite prévu à la 4ème année n’est pas un sacrifice de prémices, il est plutôt un sacrifice de baptême, au sens juif de la circoncision : c’est l’inauguration d’un nouveau verger, un sacrifice unique qui ne sera pas répété.
Les 3ème et 4ème paragraphes sont centrés sur la magie et la nécromancie qui faisait florès à l’époque ; il s’agit de manger sur le sang (et non de manger le sang) dans une pratique de communication avec les morts.
Le passage sur l’émigré est intéressant car il a été écrit par les prêtres au retour d’exil, et il va faire une synthèse entre le code de l’alliance (Exode 22-23) et le code du Deutéronome (Dt 10) : Y sera incorporé également quelques passages de Jérémie, Ézéchiel et Zacharie. On retrouve donc l’interdiction de le spolier (Ex 22.20, « tu n’exploiteras ni opprimeras l’émigré »), l’injonction de l’aimer du Deutéronome (Dt 10.19 « vous aimerez l’émigré »), mais il va nettement plus loin en suggérant de considérer l’émigré comme un autochtone. On efface l’idée d’un traitement distinctif, on rejoint l’identité de la 1ère personne, le « toi » du « tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Si on résume le code des relations, il y a celles qui sont basées sur la crainte (Yahvé et les anciens), celles qui n’ont pas lieu d’être (les défunts, les esprits et autres aberrations sexuelles) et enfin les relations avec ses semblables, ceux qui partagent la terre, juifs ou émigrés.
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